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Comme Séoul, Pékin et bientôt Rio, Ancone fait partie des villes aux 5 anneaux. Mais ici, il s’agit d’anneaux d’amarrage des bateaux qui rappellent aux promeneurs sur la place des platanes ou le long de la digue, le lointain passé rhodanien de la commune.

Jusqu’à il y a peu de temps, on connaissait 3 anneaux situés sur la place des platanes :

l’un posé à plat près de la barrière d’entrée et des toilettes

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les 2 autres sur la digue de part et d’autre de l’aire de jeux pour enfants

et

De tailles conséquentes, ils étaient destinés à retenir des bateaux importants, au temps du halage, quand le Rhône se trouvait au plus près d’Ancone et que le port recevait les marchandises pour la région de Montélimar, notamment du sel.

Mais cela, c’était avant !

Avant que les membres de la commission d’ACP « restauration et entretien du patrimoine »  se mettent au travail pour rendre à la digue l’aspect qu’elle pouvait avoir au moment de son dernier exhaussement il y a environ 150 ans.

Pas ces travaux-là, bien entendu, menés par la CNR sur la portion de digue longeant la route de l’Homme d’Armes où nombre de peupliers de circonférence conséquente…

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avaient leurs racines plantées dans la digue elle-même.

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Bien mauvaise idée pour stabiliser une digue !… qui certes ne sert plus à retenir les eaux du Rhône depuis belle lurette !

On espère qu’un aménagement paysager remplacera rapidement ce no man’s land que les ronces risquent vite d’envahir quand la végétation va sortir de l’hiver.

Non ! Des travaux plus modestes mais néanmoins importants pour rendre à la digue longeant la Lône un aspect bien plus présentable.

Comme on peut le voir, la différence de couleur des pierres atteste la hauteur de remblais que les adhérents d’ACP ont dû retirer.

Et derrière ceux-ci sont apparus 2 nouveaux anneaux d’amarrage encore plus conséquents que les précédents connus.

Celui-ci

et celui-là.

Deux bien belles et  riches découvertes jusque là cachées sous les déchets jetés depuis la digue par des générations d’Anconais, guère regardant avec la préservation de l’environnement, comme c’était le cas jadis, de partout !

Des anneaux qui devaient servir à amarrer des embarcations arrêtées dans ce secteur, proche d’une auberge ancienne appelée alors Auberge de la Croix Rousse. Il n’en reste qu’un bandeau sur lequel les techniques de lecture numériques les plus modernes essayées par Patrice Perez n’ont pu livrer le secret des anciens écrits.

Car des interrogations, il en reste pour comprendre le passé et l’évolution de cette digue.

Tout d’abord, remettre à jour les pentes de la digue où la végétation couvre encore les pierres comme ici

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ou non loin du pont de Rochemaure

16-ANCIENNE DIGUE À RÉCUPÉRER

Ensuite expliquer ce qui est encore une énigme que ces différences de couleur et de taille des matériaux bien visibles dans le secteur de la rue de la Digue.

Traces d’un exhaussement ?

Ou encore à la place des platanes, ces changements de structure de la digue

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ou cet abaissement du parapet

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signes d’une ancienne brèche causée par une crue du Rhône, comme celle racontée dans le petit livret écrit par le curé d’Ancone lors de la catastrophe de 1840 ?

Enfin, vers la maison de Pierre Vassal, cette rupture brutale de la digue, autant au niveau du parapet que de la pente.

Et on en a certainement oublié d’autres…

Du pain sur la planche pour Ancone Culture et Patrimoine et peut-être un jour des réponses dans ce blog !

Michel Guérin

dont ces quelques mots n’engagent que lui.